En souvenir de la journée si difficile de tes obsèques
Martinette,
J’adorais t’appeler comme ça,
Je ne te rendrai pas le dernier hommage aujourd’hui. Parce que je continuerai à te rendre hommage, en pensant à toi et à la belle personne que tu étais. Une personne merveilleuse et généreuse. Pas parfaite hein? Merveilleuse et généreuse et pourtant la vie t’a bien malmenée. Physiquement avec ton cancer que tu avais réussi à vaincre. Psychologiquement et émotionnellement aussi.
Malgré tes problèmes personnels ou tes soucis de santé, tu étais toujours là pour les autres.
Tu as été là pendant une des plus dures périodes de ma vie.
Et je ne dis pas ça parce que tu n’es plus là pour me contredire. Tu étais toujours fidèle au poste.
Sans toi et Dolorès et Charly (et mon psy) et mon mari bien sûr, je n’en serais pas là aujourd’hui. Tu es un des piliers de ma reconstruction. Tu sais, je me revois débarquer chez toi début 2018 avec 2 bouteilles de rosé et mon p’tit vanity. Je ne savais plus où aller. Tu m’as accueillie à bras ouverts (j’ai fait la connaissance de ton frère Dominique et de ta maman ce jour là). Merci mon amie.
On a tout partagé. Le champagne quand on pouvait, les pâtes sinon. Et le mieux du mieux c’était nos rires et nos karaokés. On était les trois drôles de dames avec notre Charly. Et puis les temps ont changé. Charly s’est marié (tu as aussi ta part d’importance dans le choix de sa femme), Dolorès est partie à Perpignan rejoindre sa famille, je suis partie en Normandie et j’ai épousé l’homme de ma vie. Et toi, qu’est-ce que tu fais pendant ce temps ? Tu développes une maladie imprononçable. Une ischémie mésentérique aiguë. Une fois, deux fois. Tu as survécu au cancer, à une relation toxique et au Covid. Mais c’était sans compter sur cette putain d’ischémie. La troisième, et tu nous avais prévenus, t’aura été fatale.
Bon on arrête de pleurnicher, on en parle de tes 50 ans et du stripteaser ? Non ? On n’en parle pas ?
Ok Martinette. Je sais que tu sais ce que ce discours m’a coûté. Je t’aime. Repose en paix.